Nous vivons tous un peu la même chose.
Nous vivons un peu tous la même chose.
Et les courtes mélodies de notre jeune âge nous accompagnent.
Cette modernité. Cette rapidité. Cet abus de tout.
Chacun de nous est visé, est touché.
Après tout, on suit juste le courant.
On est tous nés au début des années 90. On veut tous vivre l'ivresse de nos aînés, ceux-la même qui goutaient aux joies des drogues et musiques électroniques alors que ce soir nous-même en abusons.
Si je te suis bien, on est tous un peu les mêmes.
On aime vite, peut-être trop vite. Puis on boit trop, peut-être trop vite.
On aime un peu tout.
On aime un peu tous danser.
Les envies se succèdent et les plaisirs s'annulent.
Puis, les plaisirs... On ne les invente plus. On les connait déjà tous.
Puis, les plaisirs sont déjà tous connus. Il ne reste que pour certains à les sentir.
Mais nous, nous deux, on les connait déjà.
Sauf un ? Mais si, même si ... C'était avec quelqu'un d'autre, c'était quand même ça. Et puis, les plaisirs...
Si je te suis bien, c'est juste une invention pour profiter de ce qui va trop vite.
Le coït. La musique. La nuit.
On est tous devenus des américains qui rêvent d'un Paris exotique comme Tokyo.
On vit tous comme nos ancêtres rêvaient qu'on vive. Sauf qu'on est allé plus loin que les terres qu'ils ont exploré.
On l'aime quand même, cette galère multicolore.
Si je te suis bien, j'arriverai peut-être à quelque chose.
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Si je te suis bien, j'arriverai peut-être à autre chose.
Si je te suis sur un chemin aussi sinueux que la tournée des bars, j'arriverai peut-être à l'overdose.
Je parle d'overdose de plaisir, puisqu'on ne connait plus que ça, entre deux nausées.
Adulescence acidulé. On aime y goûter, à ces choses bêtes et pas si méchantes qui font qu'on est pas encore trop vieux pour s'éclater en 2015.
Je parle d'éclat parce qu'on m'en a parlé. Et le choc ne provoque qu'étincelle, le seul éclat c'est celui du miroir brisé, celui qui coupe.
Le coeur ou le cerveau, peu importe, on s'éclate tout dans cet élan, on s'éclate tous.
Puis on ramasse les morceaux. Ceux qu'on a laissé tomber, comme l'innoncence ou la raison.
Si je te suis bien, j'arriverai à rêver pour encore quelques décennies, au pire pour quelques heures.
On fera l'amour et d'autres choses insensées.
On fera mieux que tout ce qu'on a déjà fait. Juste parce qu'il y a d'autres choses à briser que nos propres vies.
Et si on brisait le monde ? Et si on brisait l'univers en éclats de plaisirs ?
Et si on brisait le présent ? Et si on brisait l'instant en éclats d'éternité ?
Et on recollera tout ça, on dansera, on créera, on baisera, on aimera...
On verra.
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Si je te suis bien, je te suiverai longtemps.