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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 22:23

 

Je l'admire mais je suis aveugle. Je la comprends mais j'ignore tout. Plus c'est simple et plus je me prends la tête. Et le coeur.
Et le coeur vient volontiers là où le rationnel n'est pas.
J'ai vu comme des couleurs inconnues. Elles étaient déjà là sans que je ne les vois, ou bien me les suis-je créé... peu importe ici tant que je les vois, je ferai avec pour dessiner mes songes.


Creux, chaque moment de vie peut se combler avec des angoisses. Il suffit de retirer la détresse à l'angoisse pour n'avoir plus qu'un sentiment lourd. Le spleen, la mélancolie, la nostalgie, l’hypocondrie. On bisque, on rage, on bâille, on s’ennuie, on s’assomme, et on s’emmerde. Là peuvent revenir les couleurs et en venir de nouvelles.

Le cerveau humain n'est pas fait pour penser. Il peut le faire, mais il galère. Le chemin de la rationalité est semée d'embuches et je me viande tous les trois mètres. Je m'assomme et je m'emmerde à rêvasser des moments qui ne seront jamais présents.

Le temps c'est Usain Bolt. J'irai déguster ma médaille en chocolat dans les limbes.

Si la réincarnation ou l'esprit du grand tout existe, ça serait cool, ça me ferait d'autres occasions de trouver un peu d'amour.

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27 octobre 2016 4 27 /10 /octobre /2016 00:00

Comme tous les bâtards sensibles, le sens de l'orientation n'est pas mon point fort.

Se perdre dans des bras, puis se retrouver seul, c'est presque cyclique. Je comprends toujours mieux que l'amour est une drogue. J'aimerai finir par comprendre que l'amour n'existe pas. Ou bien l'addiction vient de la chaleur, celle que les caresses dégagent.

Se perdre dans des draps, puis se retrouver seul, c'est presque cynique. Je comprends toujours mieux que j'ai besoin de drogue. J'aimerai finir par comprendre que, sans attache, je n'existe pas. Ou bien survivre aux erreurs, un peu mieux qu'en subissant toutes ces petites morts.

Je ne suis pas loin du phénix, je m'enflamme, je m'éteins, puis l'étincelle fait repartir le bordel.

C'est cyclique, c'est sûr.

Pourquoi ça fait si mal de se réhabituer à ce qui fait du bien, puis de s'en sevrer ?

Et pourquoi je continue l'écriture de mots maquillés ? Pourquoi je me cache ? Pourquoi je ne dis pas le concret ?

Je veux des câlins, je veux des baisers, je veux me réchauffer. Mais je n'ai besoin de rien. Des caprices, voilà ce que c'est. Je perds le nord en désirant le dérèglement des sens. Je devrais me satisfaire de ce que j'ai, et en temps normal je le fais. Il aura suffit d'autrui pour me créer de nouvelles envies.

La solitude est peut-être mieux, le seul problème c'est de la retrouver sans se perdre dans la mélancolie. Là, tout de suite, j'ai une boule au fond de la gorge, dans les oreilles la même chanson en boucle, des larmes au bord des yeux, un vide entre les bras, rien autour de moi. Ca passera. En attendant, ça fait quand même un peu mal.

Allez, j'suis plus un gosse, et puis j'en ai vu d'autres, et j'en verrai d'autres.
 

Mais merde, accepter d'être seul, ça prend le temps d'une vie.

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 02:48

Repasser tracer quelques lignes, comme si ça m'avait manqué, je trouve ça... mmmh... disons juste que je trouve ça. Cet élan. Aux longues cornes.

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24. On dirait 19. Peut-être même 14. Et pourquoi pas 29 ? Ou ça tourne pas rond ?

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La vie, c'est mieux à 1, 2 ou 3. Celui qui dit Soleil, je le foudroie.

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Je ne serai jamais assez doué pour utiliser la langue de Molière. Mais la tienne...
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C'est peut-être la vive violence qu'est vivre qui me donne si envie de mourir tendrement, tranquillement.

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Je ne lis pas entre les lignes, je lis en diagonal.

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 06:04

 

 

 

Tu es une belle personne, tu le sais ?

 

Si le monde devenait fou, plus fou encore. Si le ciel pleurait des boules de feu. Si la gravité changeait sa physique. Si tout n'était plus.

J'espère que toi, tu serais là.

 

L'amour s'invente. Déposons un brevet ensemble.

 

Quoi ? Mon humour n'est pas drôle ?

 

Si le monde devenait fou, encore plus fou. Si le train déraillait. Si la forêt s'embrasait. Si les mers nous submergeaient. Si rien n'existait.

 

Tu espères que moi, je sois loin ?

 

Je rêve beaucoup, je vis un peu moins. Raconte moi une histoire.

 

Quoi ? Elle n'est pas drôle ?

 

Je me fiche bien des maux. Je rêve bien sans ça, mais j'ai du mal sans toi. Mon seul problème c'est que tu n'es qu'un idéal :
Cette personne parfaite. Normale mais unique. Intelligente et folle. Belle sans être un modèle. Juste mais capricieuse. Solitaire mais amoureuse. Présente sans être là. Saoule mais bien là. Parfaite pour moi mais loin de l'être pour toi.

Ce qu'il me manque, c'est sans doute le recul, parce qu'on s'aime comme on s'aide, juste pour passer un moment en meilleure condition que seul, et qu'il ne faudra pas plus qu'une envie, que d'être las, pour passer à une autre expérience.

L'amour dure trois ans, ou trois heures ou trois décennies, ou trois secondes ou trois vies. Dis-t-on.

Peu importe, puis qu'il suffit d'un baiser pour s'accrocher le temps qu'il faut.

Le temps qu'il faut.

Le temps qu'il faut pour se sentir vivre.

Tu es une belle personne, je le sens. Laisse-moi juste le temps pour le savoir.

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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 01:06

 

 

 

 

Il aura fallu que je sois sous la nuit bretonne pour lever la tête.

 

Les étoiles qui meurent sont les plus scintillantes, celles qui vivent rêveraient peut-être de faire pareil.

 

Les satellites se démarquent, oscillants en couleur, de ce tableau quasi monochrome, et pourtant ne font pas tâche.

 

N'être rien ou presque, se sentir ainsi et écouter le silence éternel des espaces infinis... ça pique.

 

Au coeur ses raisons, à la raison son ignorance, au bal masqué ohé ohé :)

 

Je commence à me sentir seul quand je lève la tête, je constate que je le suis quand je la baisse.

 

Je devrais peut-être rouler ma bosse au lieu de rouler autre chose. Joints et mécaniques. GG WP.

 

J'ai la chance de tout avoir sauf ce qui me manque, comme Elle, et je ne suis pas le seul.

 

En parlant d'Elle... Je dois bien admettre que son image est abîmée, saturée, écorchée, estompée, déchirée.

 

My bitch is a glitch.

 

Je fais ce que je veux de ma muse, de toute manière elle n'est plus vraiment faite de chair et d'eau fraiche mais plutôt de songes vagues et secs. Oui, secs, arides. Rien n'y pousse. Les cactus peut-être, puisque j'ai l'impression que... ça pique

 

Le temps ne passe pas, je passe.

 

On donne si souvent la priorité à la rêvasse qu'on finit par rouler comme des caillasses.

 

Quand on a un coeur de lave, il se change en pierre.

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 06:45

 


 

 

 

 

Nous vivons tous un peu la même chose.

 

Nous vivons un peu tous la même chose.

 

Et les courtes mélodies de notre jeune âge nous accompagnent.

 

Cette modernité. Cette rapidité. Cet abus de tout.

 

Chacun de nous est visé, est touché.

 

Après tout, on suit juste le courant.

 

On est tous nés au début des années 90. On veut tous vivre l'ivresse de nos aînés, ceux-la même qui goutaient aux joies des drogues et musiques électroniques alors que ce soir nous-même en abusons.

 

Si je te suis bien, on est tous un peu les mêmes.

 

On aime vite, peut-être trop vite. Puis on boit trop, peut-être trop vite.

 

On aime un peu tout.

On aime un peu tous danser.

 

Les envies se succèdent et les plaisirs s'annulent.

 

Puis, les plaisirs... On ne les invente plus. On les connait déjà tous.

 

Puis, les plaisirs sont déjà tous connus. Il ne reste que pour certains à les sentir.

 

Mais nous, nous deux, on les connait déjà.

 

Sauf un ? Mais si, même si ... C'était avec quelqu'un d'autre, c'était quand même ça. Et puis, les plaisirs...

 

Si je te suis bien, c'est juste une invention pour profiter de ce qui va trop vite.

 

Le coït. La musique. La nuit.

 

On est tous devenus des américains qui rêvent d'un Paris exotique comme Tokyo.

 

On vit tous comme nos ancêtres rêvaient qu'on vive. Sauf qu'on est allé plus loin que les terres qu'ils ont exploré.

 

On l'aime quand même, cette galère multicolore.

 

Si je te suis bien, j'arriverai peut-être à quelque chose.

 

___

 

Si je te suis bien,  j'arriverai peut-être à autre chose.

 

Si je te suis sur un chemin aussi sinueux que la tournée des bars, j'arriverai peut-être à l'overdose.

 

Je parle d'overdose de plaisir, puisqu'on ne connait plus que ça, entre deux nausées.

 

Adulescence acidulé. On aime y goûter, à ces choses bêtes et pas si méchantes qui font qu'on est pas encore trop vieux pour s'éclater en 2015.

 

Je parle d'éclat parce qu'on m'en a parlé. Et le choc ne provoque qu'étincelle, le seul éclat c'est celui du miroir brisé, celui qui coupe.

 

Le coeur ou le cerveau, peu importe, on s'éclate tout dans cet élan, on s'éclate tous.

 

Puis on ramasse les morceaux. Ceux qu'on a laissé tomber, comme l'innoncence ou la raison.

 

Si je te suis bien, j'arriverai à rêver pour encore quelques décennies, au pire pour quelques heures.

 

On fera l'amour et d'autres choses insensées.

 

On fera mieux que tout ce qu'on a déjà fait. Juste parce qu'il y a d'autres choses à briser que nos propres vies.

 

Et si on brisait le monde ? Et si on brisait l'univers en éclats de plaisirs ?

 

Et si on brisait le présent ? Et si on brisait l'instant en éclats d'éternité ?

 

Et on recollera tout ça, on dansera, on créera, on baisera, on aimera...

 

On verra.

 

___

 

Si je te suis bien, je te suiverai longtemps.

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 04:17

 


 

 

 

 

 

J'ai arrêté de penser aux filles quand j'ai arrêté de les voir.

Avec les copains, c'est l'inverse.

J'ai arrêté de les voir quand j'ai arrêté d'y penser.

Maintenant, je suis seul. Pas tout à fait tout seul, mais seul, au moins.

Et je ne suis pas le seul. On est l'est tous, seul.

D'ailleurs, ce mot, "seul", il ne compte qu'une seule syllabe. La langue est bien faite.

Bref.

Toutes les solitudes du monde suffiraient à remplir la Terre, ça c'est bête.

Ces histoires de cosmos, d'univers, d'un Tout, c'est peut-être vrai.

Mais si ça l'était, on ne pourrait pas être seul.

'Parrait qu'on est seul que quand on meurt.

En attendant, on est comment ?

Seul face à soi-même ?

Seul et unique ?

Seul contre tous ?

C'est l'ego qui surdimensionne. C'est le monologue qui raisonne. C'est l'autodérision qui fait sourire.

Si, seulement si j'avais quelque chose à faire ou à dire tout seul, j'aurais surement moins de peine à l'être.

 

Quand j'étais petit, je parlais de nous trois ; mes parents et moi.

Quand j'étais ado, je parlais de nous deux ; elle et moi.

Quand je serai grand, j'aimerai parler de moi, de ce que j'ai fait, de ce que j'ai eu, de ce que j'ai été.

 

Je commence à me perdre, à tourner en rond, à attendre la fin.

J'aimerai juste quelqu'un pour se perdre, tourner en rond et attendre la fin avec moi.

 

Partager des solitudes, il n'y a plus que ça à faire.

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 03:05

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Dégueuler par écrit ce qui donne ce mal au coeur, exercice difficile, surtout quand ça fait longtemps, qu'on a les doigts engourdis et la tête pleine d'air gris. Je vais le faire quand même, le coma et la torpeur pèsent lourd, il faut bien s'en débarasser, respirer.

 

Je ne sais pas ce qu'il me faut. Je sais ce que j'ai, je ne connais pas bien ce qu'il me manque. Comme Elle (oui Elle, avec une majuscule), je ne la connais pas bien, voire pas du tout, puis elle me manque. J'ai décidé d'être seul à force d'être encerclé par la hantise de l'être. Pourtant, je reviens toujours à désirer la compagnie. Pour m'accorder, quoi ? Il me faudrait une amoureuse imaginaire ? J'ai plus qu'à passer la bague à ma main droite.

 

Sérieusement, je crois que je suis lâche. J'ai peur de rencontrer des gens. Peut-être ai-je peur qu'ils me déçoivent, ou bien ai-je peur de les décevoir. C'est tellement possible. Alors je me confine. Au final, je ne suis pas si mal, seul avec mon écran, mes songes et mes souvenirs. Bientôt on vivra tous ça. On est déjà bien nombreux à vivre ça. Surtout les moches.

 

Bon, j'suis pas si repoussant, je peux quand même trouver une fille avec qui échanger plus que des regards, plus que des baisers, même plus que du sexe. Je peux encore trouver l'amour, je ne suis pas encore mort.

 

On peut échapper à ce blues, ces problèmes de gens qui n'en ont pas, juste en observant le malheur des autres. Mais le malheur des autres, ça rend pas heureux, ça désespère.

 

On fait comment pour trouver la vie belle dans un monde de merde ? On fait comment pour sourire aux gens qui font la gueule ? On fait comment pour trouver l'amour platonique quand personne ne se comprend ? On fait quoi ?

 

Si la solitude n'est pas un remède, si la foule non plus, si le duo qui sonne bien à mes oreilles ne m'est jamais apparu, il me faut bien tenir le coup, le temps de vivre, de vivre bien. Je n'aurai aucun mal à voir défiler les saisons, je ne manquerai de rien, je pense, mais quand même, j'aimerai bien qu'Elle vienne ou qu'Elle revienne, la vie à deux c'est peut-être mieux. Du moins j'aime y croire.

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 02:22

 


 

 


 
 

 

 

 

Et si j'étais plus l'enfoiré que j'ai pu être ? Et si j'avais enfin compris comment une vie se passe et doit se passer ?

 

L'erreur est humaine. J'ai du en faire l'expérience pour comprendre ça. J'ai été con. Puis j'ai essayé de comprendre pourquoi l'Homme est con, pourquoi certains font souffrir les autres, pourquoi certains souffrent à cause d'autrui.

 

On est tellement habitué à la folie des grandeurs, à cause d'hollywood, de la télé et ses pubs, qu'on devient fou et qu'on se croit grand.

 

On n'est pas rien, on née pas "rien", on fait partie du tout, et avant tout d'un microcosme.

 

Je me croyais puissant, pouvant faire le bien ou le mal absolu. Mais je ne suis ni l'Abbé Pierre, ni un pédocriminel. Alors j'ai fait plaisir et j'ai fait pleuré. Pour quoi au final ? Pour me rendre compte, et j'aurai sans doute pu m'en passer.

 

Aujourd'hui, oui, aujourd'hui, le 10 mars 2013, j'ai pourtant remarqué que je m'éloignais de cette connerie expérimentale.

 

Je me suis levé assez tôt pour m'intéresser aux activités de ma mère. Puis j'ai joué à Team Fortress 2, sans m'énerver et en rigolant bien, pourtant je jouais avec des types bien plus forts que moi et qui me défonçaient (c'est assez rare pour le souligner). Après ça, j'ai revu le spectacle d'Alexandre Astier ("Que ma joie demeure") et j'ai rit comme j'ai pleuré, parce que je comprennais toujours mieux son oeuvre. Ensuite, j'ai fait plaisir à l'être le plus parfait que je connaisse, l'animal que je peux contempler chaque jour : mon chien. Je l'ai emmené promener dans les terrains vagues (vagues depuis si longtemps qu'ils ont refleuri) et j'en ai profité pour sentir l'air frais du printemps qui approche, avec ce très léger voile brumeux qui aidait à limiter l'horizon. Les premières fleurs apparaissaient, alors j'en ai cueilli une jolie, à portée d'envie. Mon chien s'est fait plaisir (il a chié un bon cairon dans son coin habituel), puis je suis rentré. La petite fleur blanche, issée sur son bâton, je l'ai offert à ma mère, qui était ravie et qui l'a aussitôt installée dans un petit pot de verre rempli d'eau. La soirée se passait, et un ami m'a fait savoir qu'on ne passerait pas la soirée ensemble, parce qu'il a quelques problèmes avec sa famille. J'ai fait ce que j'ai pu en le soutenant en quelques mots, en lui rappelant d'être juste, fier, et de garder la tête haute et, sous-entendu, le coeur solide. Puis un autre copain, qui a du mal avec la gente féminine, et qui rêve encore d'avoir un jour une copine à écouter et caliner, celui-la je lui ai juste rappelé qu'on est tous les mêmes, qu'on voit les filles comme des extra-terrestres mais qu'elles n'ont rien de si divin, qu'elles sont aussi les mêmes que nous. J'espère qu'il m'a entendu, je ne sais pas si je m'exprime toujours très bien. J'ai aussi trouvé de la musique qui semble avoir fait plaisir à ceux avec qui je l'ai "partagée".

 

Pour toutes ces petites choses, tous ces petits rien, qui m'ont rapporté des sourires, je me dis que mes fantasmes adulescents sont loins, et qu'il en faut peu pour être heureux. Il suffit de savoir lire le sourire sur le visage de ceux qu'on aime.

 

C'est là que je me dis que je grandis. Dans le bon sens.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 02:24

 


 

 

 


 

 

 

 

 

 

Je vide des bouteilles et les jette à mer. Les réponses sont salées et amères, pour moi qui n'ai pas que le goût du vrai.

 

 

 

"Combats" menés, de loin (comme si ça n'avait rien de vrai). Parfois ça n'a pas vraiment de sens, parfois ça sent fort.

 

C'est de la merde, ouais. Y'a tellement plus important, ou plutôt, moins insignifiant. Mais j'ai pas le courage d'aller cueillir des sourires, par exemple, j'ai peur du verre dans la pomme. Alors je m'éloigne de tout, je me rapproche du rien ; je fais rien, je dis rien, j'aime pas grand chose et des conneries. La vertu, c'est loin, l'aventure aussi, ma nature est morte.

Mon seul bon sens est ma paire d'yeux clos, je ne fais jamais de cauchemar, les rêves trop réels sont pires... Mais ce ne sont pas eux qui me font peur -ma réalité n'est pas si laide- c'est le retour à La réalité. Je ne sais pas ce que j'ai, mais j'en fais trop, depuis trop longtemps. Je me dis perpétuellement, que, jusqu'ici, tout va bien. Et évidemment : jusqu'ici, tout va bien... Ouais. Ca va finir par péter.

 

Seul défi pour ma bulle, accueillir certaines présences, qui sont absentes... et le temps défile. Et lorsqu'on a le malheur d'y penser, ça calme aussi sec : mise en quarantaine des émotions, séquestration de la lucidité, extinction des feux, en gros tenter d'y voir clair à travers les yeux... c'est comme tenter d'y voir à travers une pelle.

 

 

Je ne tiens pas l'équilibre, j'ai le vertige, on m'en demande peu et je me montre incapable, incapable de soulever des toutes petites montagnes (même pas, des collines... des montagneaux !) où vivent des agneaux, des chèvres, des moutons, des loups, des hyènes, des elfes, des nains, des trolls, des... des des dé dé... Détraqués. Je suis incapable de voir mon monde comme il est, mes yeux sont détraqués. Je ne comprends rien, je suis sûr d'une chose : je ne comprends absolument rien.

 

C'est forcément la même chose pour tout le monde, mais je m'attarde dessus. Je suis retardé, parce que j'aimerais comprendre, mais doucement. Alors si on pouvait m'attendre ou du moins m'atteindre, malgré la tranchée que j'ai creusée, ce serait comme m'aider à rester en contact avec la réalité.

 

Peu y arrivent, et on m'offre souvent les pelles, mais peu c'est déjà bien...

 

Ou pas assez, oui, mais... doucement alors. Quand y'a trop de monde autour, j'étouffe. Les gens, ils sont dans ma bulle quand ils tiennent dans mes bras, dix mètres carrés ou un écran.

 

Si c'est pas bien, y'a qu'à la crever, mes yeux le sont déjà, je verrais pas la différence.

 

(Je relis ce que je viens d'écrire depuis le début et... Ca me donne juste envie d'aller pioncer. Quitte à ne pas vivre, autant dormir.)

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